Les élections législatives de ce dimanche 17 novembre 2024 se sont déroulées de façon pacifique, sans trouble. Avec des résultats largement en faveur du parti Pastef, ces élections confirment le soutien massif de la population et la confiance qu’elle porte au président de la République Bassirou Diomaye Faye, son Premier ministre Ousmane Sonko et le reste du gouvernement.
Le même jour où le Président de la République annonçait la dissolution de l’Assemblée nationale, le jeudi 12 septembre dernier. Il annonçait aussi la date des élections législatives anticipées prévues pour le dimanche 17 novembre 2024. En seulement quelques heures après la fermeture des bureaux de vote pour les législatives, le porte-parole du gouvernement, Amadou Moustapha Ndieck Sarré, a déclaré : « Je rends hommage au peuple sénégalais pour la large victoire qu’il a donnée au Pastef », car selon lui, le parti dirigé par le président et le premier ministre a remporté environ 90 à 95 % des voix en se basant sur les résultats provisoires. Ce succès offre au parti une majorité imposante à l’Assemblée nationale, facilitant ainsi l’application de son programme en accord avec le programme officiel du gouvernement.
Face aux résultats partiels qui montrent la victoire bientôt officielle, des leaders de l’opposition, tels que Barthélémy Dias, Anta Babacar Ngom et Amadou Ba, ont tenu à féliciter le parti au pouvoir. Cette majorité parlementaire met fin à une cohabitation conflictuelle entre le gouvernement actuel et une Assemblée encore dominée par l’ancienne majorité présidentielle. Elle ouvre la voie à une mise en œuvre accélérée des réformes promises, telles que la réduction du coût de la vie et la redistribution des revenus des ressources naturelles.
Le parti au pouvoir Pastef devrait occuper la quasi-totalité des sièges de l’Assemblée nationale
Ces élections anticipées font partie des conséquences directes qui sont intervenues lorsque le Président de la République, en vertu des pouvoirs qui lui sont conférés par l’article 87 de la Constitution, a dissous l’Assemblée nationale. En effet, cette dissolution est le fruit des différends qui opposaient le gouvernement et les députés parlementaires, en particulier ceux de Benno Bokk Yakaar (BBY) qui s’opposaient à l’idée de la suppression du Haut conseil des collectivités territoriales (HCCT) et du Conseil économique, social et environnemental (CESE).
Après s’être basé sur les tendances actuelles, voici une estimation de ce qui pourrait être la nouvelle répartition des sièges de l’Assemblée nationale. Sur les listes proportionnelles et départementales combinées, les députés du Pastef devraient occuper 84 voire 90 sièges, ceux de la coalition de l’Alliance pour la République (APR) et le Parti Démocratique Sénégalais (PDS), Takku Wallu devrait avoir 11 sièges, Samm Sa Kaddu aurait 8 sièges et Jamm ak Njariñ, quant à lui, devrait avoir 5 sièges.
Malgré les félicitations de l’opposition, certaines voix, comme la coalition Takku Wallu Sénégal, dénoncent une « fraude massive ». Aucun incident significatif n’a toutefois été rapporté durant ces élections, ce qui témoigne de la maturité démocratique du Sénégal. Ces élections ont montré une fois de plus encore la solidité démocratique du pays.
Ibrahima Zégbé Lamah
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