Sommet de la francophonie : Grands manquements à l’appel des dirigeants africains

La France pays hôte du XIXème sommet de la francophonie

Comptée comme la 5ème langue la plus parlée au monde avec plus de 300 millions de locuteurs, la langue française est une figure emblématique au sein de la culture des pays francophones. Cette année, après 33 ans, la France a été le pays hôte du 19ème sommet de la francophonie. Avec comme thème “Créer, innover, entreprendre en français”, ce sommet s’est déroulé sous deux jours du vendredi 4 au samedi 5 octobre 2024. Le premier jour a eu lieu la séance inaugurale du sommet avec l’accueil des chefs d’Etats et de gouvernement qui ont fait le déplacement. Puis la passation des pouvoirs entre la Tunisie, précédent hôte et la France, le pays d’accueil après que les discours officiels aient été prononcés.

Au second et dernier jour, hormis les rendez-vous à huis clos politiques, pour la première fois depuis sa création, le sommet s’est consacré à tenir des discussions sur le thème « Créer, innover et entreprendre en français pour l’emploi des jeunes » en compagnie de jeunes créateurs, innovateurs et entrepreneurs de la société civile. Afin d’inclure la nouvelle génération à l’élargissement de la langue française.

Plusieurs absences remarquées de divers dirigeants africains

Ces derniers temps, l’on remarque au fur et à mesure un désintéressement du continent africain vis-à-vis de la langue française et par extension, de la France. Bien que l’Afrique soit le continent où le français est le plus parlé. Cela en raison, des évènements historiques qui lient l’Afrique et la France tels que l’esclavage et la colonisation. En prenant compte du précédent sommet qui a eu lieu en Tunisie, il y a 2 ans où une trentaine de dirigeants africains s’étaient présentés, même tout récemment au mois de septembre 2024, à Pékin la quasi-totalité des chefs d’Etats africains avait participé au sommet Chine-Afrique. Par contre pour ce sommet seulement 19 d’entre eux ont répondu à l’appel, il manquait notamment comme figures importantes, le président de la République du Sénégal Son Excellence Bassirou Diomaye Faye ou encore Sa Majesté le Roi Mohamed VI du Maroc. 

Il semble que l’Afrique se réveille vraiment de son sommeil du néo-colonialisme car au lieu de continuer à dépendre de profiteurs, se construit elle-même peu à peu afin de se développer plus rapidement. D’ailleurs certains pays entreprennent déjà d’enseigner leurs langues locales dans les établissements scolaires en délaissant le français comme le Mali.Également bien que le français perde en valeur dans le continent africain, il faut noter qu’il sera difficile d’y réduire son influence car c’est à peu près 85% de la population africaine qui converse en français.

Ibrahima Zégbé Lamah