Octobre Rose : un mois de sensibilisation au cancer du sein

Octobre Rose

Octobre Rose est une campagne annuelle internationale qui se déroule tout au long du mois d’octobre. Cette mobilisation mondiale a été initiée pour la première fois en 1985 aux États-Unis. Elle a pour objectif d’informer le public, de promouvoir le dépistage précoce et de récolter des fonds pour soutenir la recherche et les associations dédiées à cette maladie.

Le contexte du cancer du sein au Sénégal

Le cancer du sein est l’un des cancers les plus fréquents au Sénégal, surtout chez les jeunes femmes. Chaque année, environ 1.838 nouveaux cas sont enregistrés, entraînant 976 décès. Cependant, ce chiffre est moins élevé que celui du cancer du col de l’utérus, qui enregistre 2.024 nouveaux cas et 1.312 décès par an. La présidente de la Ligue Sénégalaise contre les Cancers (LISCA), Dr Fatma Guenoune, a mis en lumière ces statistiques inquiétantes et appelle à un renforcement des efforts de sensibilisation et de prévention.

Une politique de santé publique renforcée

Pour lutter contre cette crise sanitaire, le gouvernement sénégalais a mis en place des mesures déterminantes. Il y a quatre ans, la gratuité du dépistage a été instaurée, notamment grâce à l’Institut de lutte contre le cancer de Dakar. De plus, la chimiothérapie est désormais gratuite, un pas qui facilite l’accès aux traitements pour de nombreuses patients. Ces mesures ont permis de faire avancer la prévention du cancer du sein, avec un impact direct sur la mortalité. Le programme de dépistage s’est progressivement étendu à tout le pays, permettant de sauver des vies et d’encourager un dépistage précoce.

Les défis du traitement et de l’accès aux soins

Malgré ces avancées, de nombreux défis subsistent, notamment en ce qui concerne l’accès aux soins. Dakar et Touba sont les seules villes équipées d’appareils de radiothérapie, obligeant les patients venant d’autres régions à se déplacer sur de longues distances. Beaucoup de ces malades se retrouvent sans hébergement approprié, dormant parfois dans les couloirs des hôpitaux. Pour y remédier, la LISCA prévoit de construire une « maison de vie » à Yeumbeul-Malika afin d’héberger les malades pendant leur traitement.