Les athlètes africains ont réalisé des prouesses grandioses lors de cette première semaine des Jeux Olympiques d’été de Paris 2024. Cependant, il faut également reconnaître avec compassion les défaillances de ces brillants compétiteurs venus défendre le continent africain.
Épreuves déroulées avant la cérémonie d’ouverture
Avant même la cérémonie d’ouverture du 26 juillet dernier, qui signait le début officiel des Jeux de Paris 2024, certaines compétitions avaient déjà démarré. C’est notamment le cas du football où certains pays africains étaient en compétition. Le Maroc a été victorieux 2 à 1 face à l’Argentine lors du tout premier match de ces Jeux Olympiques. Dans la même journée du 24 juillet, la Guinée a été battue 1 à 2 par la Nouvelle-Zélande, tandis que l’Égypte face à la République Dominicaine ainsi que le Mali et Israël terminaient en match nul (0-0 et 1-1 respectivement). Le jour suivant, du côté des femmes, les Nigérianes ont perdu 0 à 1 face au Brésil, tout comme la Zambie 0 à 3 face aux États-Unis.
Mis à part le football, lors de l’épreuve de rugby à sept du 24 juillet, l’Afrique n’a enregistré que des défaites. Elle s’est en partie rattrapée le jour suivant : l’Afrique du Sud a été doublement victorieuse face au Japon et à la Nouvelle-Zélande, et le Kenya, malgré sa défaite face au Samoa, a brillé en fin de soirée en battant l’Uruguay. Du côté du tir à l’arc, chez les femmes, la Guinéenne Fatoumata Sylla et chez les hommes, l’ancien champion d’Afrique, l’Égyptien Tolba Youssof accompagné du Sud-Africain Roux Wian se sont qualifiés pour les tours à venir.
L’athlétisme, meilleur atout olympique pour l’Afrique
100m
La coureuse ivoirienne Marie-Josée Ta Lou, avec un parcours mémorable, a réussi à se hisser jusqu’en finale où elle a fini en 8ème position.
800m
Pour les courses de fond de 800m femmes, l’Éthiopienne Tsige Duguma, la Kényane Mary Moraa ainsi que la Béninoise Noélie Yarigo et deux autres coureuses ont validé leur place pour les demi-finales.
1500m et 5000m
La Kényane Faith Kipyegon, coureuse des 1500m, 5000m et 10000m, est déjà en train de réécrire l’histoire des Jeux Olympiques. La double championne olympique en titre du 1500m, en plus de quatre records olympiques battus, s’est qualifiée pour la finale du 5000m femmes. Elle garde toujours en tête son ambition de « défendre son titre olympique et ramener la médaille d’or à la maison » pour agrandir sa collection.
10000m
Toujours en athlétisme, l’Afrique se place grandement en tête avec les médailles d’or remportées par l’Ougandais Joshua Cheptegei et d’argent par l’Éthiopien Berihu Aregawi au 10000m hommes. Le marathonien Eliud Kipchoge vise sa 3ème médaille d’or, lui qui est déjà connu comme le marathonien le plus rapide du monde.
Petites vagues de victoires et grandes éclaboussures pour les nageurs et rameurs du continent
Pour les épreuves de natation, l’Afrique a marqué fortement sa présence avec des nageurs venus des quatre coins du continent, depuis le Mali, le Togo, en passant par le Sénégal jusqu’en Éthiopie, en plus de nombreux autres pays. Parmi ces performances, les plus incroyables furent le 100m papillon et le 200m brasse.
Natation 100m papillon
En compétition dans la série 1, la Sénégalaise Oumy Diop, bien qu’elle soit placée en quatrième position, n’a pas pu se qualifier pour la suite, de même pour la Sud-Africaine Gallachin Erin, sixième en série 4.
Natation 200m brasse
Alors qu’elle avait déjà battu le record olympique à Tokyo en 2020 à l’épreuve de natation du 200m brasse avec 2 minutes 18.95 secondes, Tatjana Smith comble une fois de plus l’Afrique du Sud en se plaçant 2ème derrière l’Américaine Douglass Kate pour chercher sa place en finale. Pour marquer les esprits, elle compétira avec l’autre Sud-Africaine Corbett Kaylene. Arrivées en finale, les deux nageuses remportent respectivement les médailles d’or et d’argent, faisant de Tatjana l’athlète la plus médaillée de son pays.
Aviron
L’aviron n’a pas été aussi bénéfique que la natation pour l’Afrique. Les rameurs africains n’ont pas remporté de médailles, bien qu’ils soient parvenus à être bien classés.
Les stars soudanaises du basket-ball
Seul le Soudan du Sud a réussi à se qualifier pour disputer les matchs de basket-ball aux Jeux Olympiques 2024. Cette qualification signe d’ailleurs sa première participation aux Jeux. Malgré une erreur de l’organisation qui a diffusé l’hymne national du Soudan, les Sud-Soudanais ne se sont pas laissés déstabiliser et ont remporté haut la main (90-79) contre le Porto Rico, avant d’être dominés par les États-Unis (86-103).
Les pongistes africains éliminés malgré leurs efforts hors normes
Tennis
En tennis, le Tunisien Moez Echargui s’est incliné face au Britannique Daniel Evans avec un score de 1 à 2 (2-6, 6-4, 2-6).
Tennis de table
Le Sénégalais Ibrahima Diaw a été éliminé en 32ème de finale de tennis de table de façon poignante. Bien qu’il soit en avance après le premier set, le pongiste sénégalais a perdu contre le Hongkongais Chun Tin Wong (3-4).
Sarah Hanffou, représentante du Cameroun, à la fois avocate et joueuse de tennis de table, a également été éliminée en 32ème de finale par la Taïwanaise 4-0 (10-12, 5-11, 1-11, 12-14). Comme elle l’avait prévu, à l’issue de ces Jeux, elle prendra sa retraite en tant que pongiste pour se recentrer sur son métier d’avocate. Il faut rappeler qu’elle avait représenté son pays d’origine aux Jeux de 2012 à Londres et 2020 à Pékin.
Badminton
En badminton, lors de l’épreuve du double mixte, la Corée du Nord a vaincu l’Algérie 2 à 0 (21-10, 21-7).
Coups durs pour nos escrimeurs et judokas
En ce qui concerne les affrontements en face-à-face à l’escrime, c’est l’Égypte qui continue de se démarquer en remportant le bronze chez les hommes, lors du match en épée individuelle pour la médaille de bronze, le 28 juillet. Malheureusement, la Sénégalaise Ndeye Bineta Diongue et la Rwandaise Tufaha Uwihoreye ont été disqualifiées durant les épreuves. Concernant les judokas féminines pour les catégories des -48kg, elles ont toutes été éliminées au fur et à mesure des combats.
Autres panoplies des épreuves olympiques
Sports équestres Slaoui Noor a réalisé une performance incroyable sur CASH IN HAND (son cheval de compétition). Malgré sa pénalité de 36.40, elle reste la première cavalière à représenter le Maroc et les pays arabes aux épreuves olympiques du concours complet (dressage, cross-country et saut d’obstacles). À ses côtés pour défendre l’Afrique, Peternell Alexander sur FIGARO DES PREMICES a récolté 39.00 de pénalité.
Sports de tir Pour les sports de tir, les deux équipes égyptiennes mixtes se sont qualifiées dans l’épreuve de carabine à air 10 m, notamment avec le score de 626.3, un record impressionnant pour cette délégation.
Ibrahima Zégbé Lamah