Ce vendredi 26 juillet 2024 se déroulait à Paris la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques d’été. Pour la première fois de l’histoire des JO, Paris s’est démarquée en organisant cette grandiose cérémonie en plein cœur de la ville, hors stade. Avec au programme des représentations iconiques et symboliques durant 12 tableaux. En plus des performances incroyables de stars nationales et internationales, Céline Dion, Aya Nakamura, Lady Gaga, … pour ne citer qu’elles.
Héros masqués et relais de la Flamme Olympique
Spectaculaire tel est la définition de la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympique Paris 2024. Ce fut l’occasion de montrer la diversité de la culture française avec des héros masqués. Le premier héros, qui se dévoile au grand public dès le début de l’événement, rappelle les personnages masqués d’origine française que l’on trouve dans la littérature, le cinéma et les jeux vidéo. Il s’agit de Zorro, Arsène Lupin, Les Trois Mousquetaires ou encore Arno Dorian de Assassin’s Creed. La seconde héroïne, c’est une cavalière masquée qui traverse la Seine à dos de son cheval mécanique. Elle porte le drapeau olympique pour unir et propager en chacun l’esprit des Jeux Olympiques. La question se pose alors : qui se cache vraiment derrière ce masque ?
Les relais de la flamme olympique ont été très touchants et émouvants, impliquant des citoyens, des stars de divers milieux culturels et des athlètes bien avant la cérémonie. Cela s’est poursuivi et finalisé uniquement avec des athlètes tels que Rafael Nadal, Simone Biles, Tony Parker. Puis enfin l’allumage du chaudron olympique par Teddy Riner et Marie-José Pérec au milieu du jardin des Tuileries.
Performances artistiques de haut niveau
Sur un décor et des costumes colorés « La vie en rose », Lady Gaga a été la première à se mettre en scène avec l’interprétation de la chanson française « Mon truc en plumes ». Un retour inattendu car, depuis septembre 2022, elle n’était pas montée sur scène. En plus, un mix de death metal de Gojira et de musique classique chantée par la mezzo-soprano Marina Viotti sur le chant révolutionnaire « Ah ça ira ! ». Un symbole d’espoir et de détermination pour renverser l’ancien régime monarchique qui a impressionné le public. Le titre quasi-éponyme de la cérémonie, « Ça ira ! », a marqué les esprits.
La Garde Républicaine et Aya Nakamura ont performé « For me formidable » de Charles Aznavour sur le pont des Arts. La chanteuse franco-malienne a également performé ses titres « Pookie » et « Djadja », démontrant que tradition et modernité peuvent se rencontrer et se mélanger harmonieusement. Son show était sans pareil et surprenant. Elle a cité Aznavour : « Je ferai mieux d’aller chercher mon vocabulaire pour te plaire dans la langue de Molière ! » pour répondre à ses détracteurs et aux attaques racistes qu’elle subissait concernant sa couleur de peau et son style artistique.
Il y avait également un duo du pianiste Sofiane Pamart et de la chanteuse Juliette Armanet sur « Imagine » de John Lennon. Et surtout, une fin de cérémonie signée Céline Dion qui interprétait « L’Hymne à l’amour ». Un hommage à la très célèbre chanteuse Édith Piaf. Céline Dion n’avait pas performé depuis quatre ans, souhaitant faire son retour aux Jeux Olympiques.
Tableaux symboliques et histoire de la France
Le concept artistique original de ces Jeux en France casse tous les codes. Pour la première fois, la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques se déroule au centre de la ville. Une traversée par la Seine et entourée par les plus grands monuments français. Tous les douze tableaux prévus par le comité d’organisation ont pris vie, démontrant une France de clichés, républicaine, culturelle et sportive.
La cérémonie débute par les civilités à travers le premier tableau « Enchanté », avec des gestes de main, signes de salutations sur les balcons de Paris. Le tout souhaitant la bienvenue en France et à Paris, à toutes les personnes venues assister aux Jeux Olympiques. « Enchanté » a également permis de commencer la présentation des athlètes en compétition avec le premier pays, la Grèce. Comme à chaque Jeux Olympiques, car la Grèce a été le premier pays à accueillir les Jeux de l’ère moderne, excepté ceux de 2004 à Athènes. Suivi par l’équipe des athlètes réfugiés de guerre. Ce fut la troisième fois que des athlètes réfugiés participent aux Jeux. D’abord Rio en 2016 et Tokyo en 2020, et ensuite le défilé des autres pays sur les 155 en compétition tout au long de la soirée.
« Synchronicité », « Liberté », « Égalité », « Fraternité »
Les tableaux « Synchronicité », « Liberté », « Égalité », « Fraternité » ont rendu hommage à l’artisanat et à ceux et celles qui ont œuvré pour faire de ces Jeux mémorable. Avec des clins d’œil aux réalisations littéraires, musicales, cinématographiques, artistiques et historiques qui ont transformé la France.
Dix statues de femmes intellectuelles sont apparues tour à tour pour mettre en lumière celles plus ou moins connues qui ont impacté l’histoire de France, depuis Paulette Nardal jusqu’à Simone Veil, en passant par Alice Guy, Gisèle Halimi et bien d’autres, pour le tableau « Sororité ». Et en avant-dernière position, les tableaux « Sportivité », « Festivité », « Obscurité », « Solidarité », « Solennité » ont gardé l’esprit de compétition, de fête, d’éveil des consciences et d’unité lors de ces Jeux et même après. L’événement s’est conclu avec « Éternité » pour rappeler que les Jeux existent depuis presque 130 ans et que cela fait exactement un siècle que la France organisait ses premiers Jeux Olympiques en 1924.
Ibrahima Zégbé Lamah
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