Du 26 juillet au 11 août, Paris accueillera les Jeux Olympiques 2024. Cette compétition internationale rassemble des athlètes talentueux des cinq continents tous les quatre ans. Découvrez 7 légendes africaines qui ont marqué l’histoire des Jeux Olympiques.
1- Abebe Bikila (Éthiopie), tout premier africain noir à remporter une médaille olympique.
L’athlète éthiopien est né exactement le même jour où avait lieu le marathon des Jeux Olympiques à Los Angeles le 7 août 1932. En 1960, du haut de ses 28 ans, il remporte la médaille d’or du marathon de Rome malgré le fait qu’il avait décidé de courir pieds nus. Quatre ans plus tard, l’éthiopien marque son territoire en décrochant sa seconde et dernière médaille d’or en courant aux Jeux Olympiques de Tokyo de 1964. Par contre, cette fois-ci c’était avec des chaussures aux pieds. Il réussit à se distinguer de ses concurrents en arrivant avec plus de quatre minutes d’avance sur un temps record de 2 heures, 12 minutes et 11,2 secondes. Bien qu’il souffrît d’une appendicectomie 40 jours avant les Jeux.
2- Kipchoge Keino (Kenya), le nageur hors pair quadruple médaillé.
Kipchoge Keino est répertorié pour les mythiques 1500 mètres, 5000 mètres et 10 000 mètres des JO de 1968 à Mexico. Suite à une infection de la vésicule biliaire, il était dans l’incapacité d’aller au bout de sa course du 10 000 mètres en s’écrasant sur le terrain. Mais Keino, battant qu’il est, se relève pour terminer sa course malgré sa douleur. Hélas, il est disqualifié par faute d’avoir quitté la piste d’athlétisme. Il prit sa revanche plus tard en se hissant médaille d’argent au 5000 mètres, quasi un mètre derrière le tunisien Mohamed Gammoudi. Accompagné de la prestigieuse médaille d’or au 1500 mètres qu’il remporte en enregistrant une distance de 20 mètres entre lui et le second, la marge de victoire jamais égalée aux J.O après celle de Ron Clarke à Melbourne en 1956. Il revient avec le même esprit aux Jeux Olympiques de 1972 à Munich récoltant une fois de plus deux médailles. Une d’or et l’autre d’argent respectivement grâce aux épreuves de steeple dont il avait acquis peu d’expérience et l’indémodable 1500 mètres.
3- Kirsty Leigh Coventry (Zimbabwe) alias la meilleure nageuse africaine.
Actuellement ministre de la Jeunesse et des Sports du Zimbabwe, Kirsty Leigh Coventry était autrefois une championne incontournable de la natation féminine aux Jeux Olympiques. En effet, elle est réputée comme étant la meilleure nageuse africaine et l’athlète la plus décorée du continent africain de l’histoire des Jeux Olympiques comptant plus de 20 ans d’expérience dans le domaine. Parmi les cinq éditions où elle a compéti, elle a remporté sept médailles individuelles dont 2 en or, 4 en argent et 1 en bronze pendant les JO de 2004 et 2008. Parmi ses performances diverses, elle a battu plusieurs anciens records. Notamment, trois records d’Afrique aux Jeux Africains, un record olympique aux J.O de Pékin en 2008 et du monde à Rome en 2009, lors des championnats mondiaux. Puis en 2012, elle est élue en plus de trois autres champions olympiques, membres du Comité international olympique pour une durée de huit ans.
4- Maria de Lurdes Mutola (Mozambique), olympienne à 15 ans !
Maria de Lurdes Mutola est née dans le bidonville de Chamaculo à Maputo, la capitale de la Mozambique, le 27 octobre 1972. Déjà toute jeune, elle a un talent inouï pour le football. C’est avec l’aide de José Craveirinha, journaliste et écrivain mozambicain qui découvre en elle un air d’athlète très prononcé du haut de ses 14 ans. Alors convaincue, Mutola après plusieurs mois d’entraînement, participe en 1988 aux championnats d’Afrique où elle remporte une médaille d’argent sur 800 mètres. Sélectionnée la même année pour les Jeux Olympique de Séoul à 15 ans seulement mais malheureusement, elle n’est pas allée au-delà du premier tour. Deux ans plus tard, grâce à son titre de championne d’Afrique de 1990 sur 800 mètres une fois de plus, Mutola gagne l’opportunité du programme de solidarité du Comité International Olympiques pour faire ses études et s’entraîner aux États-Unis. Concurrente aux championnats du monde 1991à Tokyo, elle termine 4ème de la finale et battante du record du monde junior. Des années plus tard, après avoir laissé les compétitions d’athlétisme, à 36 ans, elle revient à son premier sport, le football où elle est désignée capitaine de l’équipe féminine du Mozambique.
5- David Lekuta Rudisha (Kenya), l’homme aux 800m sur les pas de son père.
Il est l’avant dernier enfant d’une fratrie de sept enfants. David Rudisha est déterminé à suivre les pas de son père, Daniel, lui aussi ancien athlète. L’un des coureurs du quatuor kényan ayant remporté la médaille d’argent olympique au relais 4×400 mètres de 1968 à Mexico. En 2008 et 2010, il est à deux reprises champion d’Afrique du 800 mètres. L’année suivante en 2011 à Daegu en Corée du Sud, il devient champion du monde d’athlétisme en parcourant la même distance, idem qu’en 2015 à Pékin. C’est à Londres en 2012 qu’il participera pour la première fois aux Jeux Olympiques. Amateur des 800 mètres, il termine sa course avec la médaille d’or et est à ce jour, le titulaire du record du monde des 800 mètres avec un temps d’1 minute 40 secondes 91 lors de ces mêmes Jeux Olympiques. Ensuite, il honore son surnom de « Fierté de l’Afrique » au cours des JO de Rio en 2016 où il double son titre de champion olympique en récoltant une nouvelle médaille d’or. David Rudisha est également connu comme l’auteur de six sur les dix meilleures performances de tous les temps sur ce parcours.
6- Chad le Clos (Afrique du Sud), meilleur nageur que le plus grand champion olympique.
Chad Guy Bertrand le Clos, ayant commencé la natation dès son enfance a su s’offrir les aptitudes nécessaires pour intégrer à 14 ans l’équipe nationale senior de natation d’Afrique du Sud. En 2010, il révèle être un athlète très prometteur en remportant successivement cinq médailles aux Jeux Olympiques de la Jeunesse d’été à Singapour en août. Puis en octobre, cinq autres nouvelles aux Jeux du Commonwealth à New Dehli. Pour finir en décembre avec la médaille d’or au 200 m papillon aux Championnats du monde en petit bassin de la FINA à Dubaï. Grâce à ses prouesses, il arrive jusqu’en finale des JO de Londres en 2012 aux côtés de la figure emblématique américaine de la natation Michael Phelps. L’homme que Chad considère comme le « plus grand champion de tous les temps ». Concernant Michael Phelps, il faut préciser que c’est le sportif le plus titré et le plus médaillé des Jeux Olympiques, détenant au total 83 médailles à son actif dont 66 d’or comprenant 23 remportés aux J.O. Heureusement pour Chad, il prend l’avance sur les 5 derniers mètres au 200 mètres papillon face à Michael Phelps qui s’annonçait premier. Toujours stupéfait d’avoir battu le plus grand champion olympique jamais récompensé, il détient de son côté 31 médailles incluant principalement sa médaille d’or olympique de 2012 et trois autres médailles olympiques d’argent.
7- Wayde van Niekerk (Afrique du Sud), recordman mondial et performeur historique.
Même si depuis 2017 suite à la déchirure d’un de ses ligaments, Wayde van Niekerk s’est vu obligé de ralentir sa carrière d’athlète, l’on retient toujours que c’est un coureur historique. Les premiers pas sud-africain dans la sphère olympique sont d’un succès sans pareil. Déjà à Rio en 2016, il brise l’ancien record du monde du 400 mètres du coureur américain Michael Johnson en le surpassant de 43 secondes 18 à 43 secondes 03. Aussi, aux Championnats du monde d’athlétisme en 2015 à Pékin et 2017 à Londres, il est consacré double champion du monde. En plus, toujours dans la même année, cette fois à Ostrava en République Tchèque, pendant le « Golden Spike », il signe une nouvelle notoriété en battant de nouveau d’anciens records de Johnson et d’Usain Bolt du 300 mètres en courant 30 secondes 81. C’est de cette manière qu’il est déclaré comme le premier athlète à franchir les barrières des 10 secondes (100 m), 20 secondes (200 m), 31 secondes (300 m) ainsi que 44 secondes (400 m). Depuis son entrée en compétition l’Afrique de par ses athlètes brille de mille feux aux JO. Cette sélection d’athlètes, extraite d’une multitude prouve que les africains méritent bel et bien leurs places aux compétitions internationales comme les JO. Si on analyse grandement leurs performances remarquables et les récompenses qu’ils génèrent.
Ibrahima Zégbé Lamah
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